Toujours logé dans notre chalet au Charlevoix, la nuit dernière fût une nouvelle fois marquée par un orage. Après réflexion je pense qu'il s'agit de l'orage du "traverchier" qui a décidé de revenir nous achever définitivement.

Je crois aussi (même si croire c'est idiot, savoir c'est mieux) qu'il s'agit de l'orage le plus impressionnant rencontré ce jour.

Nous avons lutté (planqué sous la couette) pendant plus d'une heure contre les éléments, la foudre, le tonnerre et les pluies diluviennes. Le chalet tremblait lors de chaque roulement de tonnerre et nous avec.

C'est au petit matin, que nous avons constaté les dégâts. Lignes téléphoniques coupées, chaussées éventrées...

Bon je dois vous laisser, je dois m'occuper de Stef qui est toujours en position fœtale dans la baignoire et qui refuse d'en sortir.

Et Alban ? Aussi incroyable que cela puisse paraître, il n'a pas du tout été réveillé ou dérangé par les évènements de la nuit.

Il est fort mon fils...

En terme de logement, nous avons tout vu, tout testé avec parfois plus ou moins de réussite.

Mais avant d'arriver à Québec, nos 2 derniers logements n'ont pas du tout été à la hauteur de nos attentes. La vétusté et la propreté des lieux laissaient vraiment à désirer. Notamment le dernier motel pour lequel l'utilisation des sanitaires n'était tout simplement pas possible.

L'occlusion intestinale menaçant l'ensemble de la famille, une solution radicale s'imposait.

Alors voilà, c'était décidé pour la ville de Québec et pour les 5 nuitées à passer, nous avons cassé la tirelire et trouvé LE petit appartement idéal

Mais Madame Labreur ne s'est pas arrêtée là, pour le Charlevoix, Stef nous a déniché la location d'un petit chalet sur 3 étages (4 chambres, cuisine équipée, spa, 3 SDB...) à Petite-Rivière Saint-François. Chalet à la montagne avec vue plongeante sur le Saint Laurent.

Bon il est inscrit à l'entrée du chalet : "vous vous trouvez dans un territoire ou l'ours noir et le raton laveur sont présents. Pour éviter de mauvaises rencontres, assurez-vous de :

- bien nettoyer le BBQ après chaque utilisation

- ne pas donner de nourriture aux animaux

- ne pas laisser des sacs à ordures sur la galerie".

Je me disais aussi que ça sentait l'arnaque une belle affaire comme ça, mais bon comme je suis joueur, j'ai dit ok et youpi tagada, c'est parti mon kiki.

Cela fait 2 nuits que nous dormons dans le chalet. Point d'ours ou de raton laveur en vue, en revanche nous essuyons des orages carabinés le soir venu. Habituellement (et contrairement à Madame) je ne crains généralement pas la chose, mais je peux vous dire que je n'en mène pas large.

Et pendant ce temps, Alban, imperturbable dors profondément.

Il n'est pas humain ce gosse... 

Au Canada, le ramassage des ordures c'est ça :

Et oui des fourches articulées pour une prise rapide, efficace et pratique en lieu et place de 2 gars cramponnés à l'arrière du bahut respirant à pleins poumons l'odeur pestilentielle de ce que génère et recrache notre société. Plus besoin de risquer sa vie dans un virage mal négocié, un impatient.

Non, le gars il est tranquille, tout seul dans sa cabine, au chaud en train d'écouter et de chanter à tue tête du Céline Dion.

Mais l'humaniste qui sommeille en moi de se rebeller et d'oser clamer haut et fort : "oui mais quand même, encore des emplois facilement supprimés".

Ma matérialiste de femme de répliquer : "c'est cool, l'hiver il se gèle pas les m---- le gars !

Ah ma Stef, j'aime ton côté pragmatique et poète.

C'est fou comme la simple vision d'un camion poubelle peut rendre la vie plus belle.

Bon enchantement à toutes et tous.

La fresque du mur des canuts...

 Le quartier Saint-Jean, ses rues piétonnes...

 Le funiculaire de Fourvière...

 RASSUREZ-VOUS ! Nous ne sommes pas de retour sur Lyon, mais bel et bien à Québec, la ville de Québec.

Le retour à la civilisation a été quelque peu douloureux pour nous trois. Car même si notre périple suit des sentiers très touristiques, nous étions souvent dans des endroits assez isolés et loin de la population depuis plusieurs semaines. Notre arrivée sur Québec s'est donc faite avec l'étourdissement que peut provoquer une ville vivante et animée et un temps d'adaptation a été nécessaire.

Si Montréal a vraiment des allures d'une ville nord-américaine, Québec a des accents d'une cité européenne.

Le dépaysement est toutefois bien présent et les 5 jours passés à arpenter la ville de long en large sont passés bien vite.

 Le château Frontenac

La citadelle

Le parlement (vous remarquerez l'absence du drapeau canadien...)